Description et caractères distinctifs
C'est le plus grand des cinq rhinolophes d'Europe. Son dos est gris brun avec des nuances de roux à doré, son ventre tire sur le blanc grisâtre. Il possède une feuille nasale ayant son pourtour et ses replis teintés de couleur chair. Au repos, le grand rhinolophe s'enveloppe presque totalement dans sa membrane alaire, lui donnant l'apparence d'un cocon. Aucune confusion possible avec le petit rhinolophe, qui lui est beaucoup plus petit. Les jeunes ont une coloration cendrée, ils n'atteindront leur coloration d'adulte d'au bout de 24 mois.
Habitats
Le Grand Rhinolophe recherche les milieux structurés mixtes, semi-ouverts. Initialment méditérranéen, il a étendu au cours des siècles son aire de distribution vers le nord en profitant des aménagements humains. Par exemple, les carrières souterraines avec un fort taux d'humidité, propres à l'hibernation et les combles chauds pour les colonies de mise bas.
Répartition au sein du site Natura 2000
Le site N2000 "Chiroptères du Morbihan" compte 7 gîtes accueillant des colonies de Grands Rhinolophes :
- Les 9 sites sont occupés pour l'hibernation
- Parmi ces 9 sites, 4 abritent des nurseries durant l'été (Kernascléden, Inzinzac-Lochrist, Sarzeau, la galerie de Marzan)
- Les 3 autres peuvent accueillir des regroupements automnaux (Les deux piliers de l'ancien pont de la Roche-Bernard, galerie de Nivillac)
Au cours du XXème siècle les effectifs de cette espèce se sont effondrés, majoritairement au nord et au centre de l'Europe. En France, on rencontre l'espèce dans toutes les régions avec une répartition majoritairement dans l'Ouest du pays. En 2013, les effectifs bretons avoisinaient les 2960 individus dont plus de 62% observés dans le Morbihan (soit 1861).
Il est difficile de définir une tendance pour les effectifs du site. Il semblerait que les effectifs soient stables en excluant la colonie de Kernascléden, qui n'a pas retrouvé la totalité de ses effectifs (suite aux travaux). Le site Natura 2000 est particulièrement important pour cette espèce qui, à l'inverse des autres espèces, a tendance à régresser en Bretagne. Le site a permis de protéger :
- Jusqu'à 43% des hibernants du Morbihan (hiver 2008-2009)
- Jusqu'à 73% des naissances (connues) du Morbihan et 55% des naissances de Bretagne
